eXcentrer : Naviguer en eaux troubles

GALERIE D'ART DESJARDINS - troisième d’une série de quatre expositions collectives
  • Brendan Flanagan, Jeanette Johns, David Martineau Lachance, Élise Provencher
du 17 janvier au 8 mars 2020

eXcentrer : Naviguer en eaux troubles, troisième d’une série de quatre expositions collectives

La Galerie d’art Desjardins (GAD) est heureuse de présenter la troisième exposition d’eXcentrer, une série de quatre expositions de groupe qui composeront sa pro- grammation jusqu’en mai 2020. Naviguer en eaux troubles sera présentée du 17 janvier au 8 mars prochain. Cette exposition portera sur le thème de la théâtralité et présentera les œuvres de Brendan Flanagan, Jeanette Johns, David Martineau Lachance et Élise Provencher. Le choix des thématiques, des artistes et des œuvres est fait de manière collaborative dans le cadre d’une résidence de commissariat ré-alisée par Marthe Carrier (Galerie B-312), Stéphanie Chabot (Centre des arts actuels Skol), Emmanuelle Choquette (Arprim, centre d’essai en art imprimé) et Émilie Granjon (CIRCA art actuel).

Lorsque l’étrange frappe à la porte du familier, il crée un inconfort perceptif et psychologique. S’immisçant de manière subtile, pour ne pas dire sournoise, il provoque des malaises ou des peurs. Ce qui habituellement nous rassure — gestes et images du quotidien — devient dérangeant au point de conduire à de grands questionnements sur l’autre, l’ailleurs, l’au-delà. Alors le symbolique se conjugue au pluriel donnant la parole au mythologique, au surnaturel, à l’allégorique ou au poétique.

Faire du quotidien un théâtre mystérieux, c’est ce que propose David Martineau Lachance en troublant et testant les limites de l’« acceptable ». L’installation se com- pose d’une série de vidéos donnant accès des situations qui réfèrent à des peurs pré- sentes dans la mythologie contemporaine. Par exemple, l’angoisse prend le dessus lorsque, dans un autre canal, une scie électrique descend lentement vers un avant- bras en train de se débattre. Ailleurs, l’esthétique des lms d’horreur se trouve mise à mal tandis qu’un personnage masqué boit tranquillement un cocktail, assis sur le rebord d’un canapé. L’humour l’emporterait-il sur la peur?

Chez Élise Provencher, l’humour dialogue avec le monstrueux, laissant planer un sentiment paradoxal. L’artiste puise dans la mythologie, le folklore et l’héritage re- ligieux une inspiration féconde lui permettant de questionner la nature humaine. Ceci donne corps à des gures généralement grotesques, parfois obscènes, souvent teintées d’humour noir. Tandis que des corps informes donnent l’impression de naître de l’argile tel le Golem (La Balade des gens heureux), d’autres formes cette fois-ci hybrides ne peuvent nous empêcher de penser à Cerbère (Gardians) ou à l’Hydre de Lerne (Mean Girls). L’évocation est évidente, mais l’identi cation jamais automatique. C’est que l’artiste réinvestit ces références, conscientes ou non, dans une mythologie personnelle.

L’étrangeté gurative quali ée par l’inhabituel, le bizarre et le monstrueux s’exprime également dans le travail de Brendan Flanagan, qui puise davantage dans le spectral et le cabinet de curiosités des voies d’exploration singulières du monde virtuel et de la manière dont il affecte notre façon de percevoir et comprendre le monde. En passant de l’univers numérique à l’univers matériel, des uctuations s’opèrent : des nouvelles données et du matériel sont créés, d’autres sont perdus ou modi és.

Le vertige de l’immensité du numérique trouve dans l’univers cosmique des réso- nances que les récits populaires aiment couvrir d’une couche d’étrangeté. La pra- tique de Jeanette Johns repose sur l’observation et l’exercice du regard, avec une acuité particulière envers la transcription et la représentation bidimensionnelle de l’espace. Il plane sur les planètes et les astres, sur l’univers, sa représentation et son fonctionnement, une aura mythique et mystérieuse que l’artiste met en intrigue par des enjeux de perception optique.

Vernissage : 17 janvier, dès 19h

Le public est chaleureusement convié au vernissage de l’exposition Naviguer en eaux troubles, qui aura lieu le vendredi 17 janvier de 19h à 21h30. Ce sera l’occasion de rencontrer les artistes et les commissaires dans une ambiance conviviale.

Navette aller-retour gratuite : départ à 17h30 de la gare d’autocars située à Berri-UQAM (premier arrivé, premier servi). Le retour à Montréal est prévu vers 22h30.

Médiation culturelle

Des activités sont également prévues au calendrier, dont une discussion avec les comissaires Émilie Granjon et Emmanuelle Choquette, et les artistes Jeanette Johns, David Martineau Lachance et Élise Provencher qui aura lieu le mardi 11 février de 12h à 13h30. Un atelier de création sera également offert aux 8 à 12 ans le samedi 15 février, de 14h à 16h.

Pour plus d’information ou pour procéder à une réservation d’atelier de groupe, contactez Hella Derouin, Responsable de l’animation, par téléphone au 819 477- 5518, poste 224, ou par courriel à hderouin@artsdrummondville.com.

La GAD est accessible en fauteuil roulant et le public est invité à s’informer de ses activités par le biais des réseaux sociaux et en s’inscrivant à son infolettre àexcentrer.com.

Source : Maude P. Hénaire, Galerie d’art Desjardins, mhenaire@artsdrummondville.com Relations avec la presse : Amira Habashi, Maison des arts Desjardins Drummondville, ahabashi@artsdrummondville.com