eXcentrer : 𝑬𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆𝒔 𝒊𝒅𝒆𝒏𝒕𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔

GALERIE D'ART DESJARDINS - dernière série de quatre expositions collectives
  • Randa Maddah, Emilie Serri, Guillermo Trejo et Kim Waldron
Du 8 septembre au 18 octobre 2020

eXcentrer : Espaces identitaires, dernière d’une série de quatre expositions collectives

La Galerie d’art Desjardins (GAD) est heureuse de présenter Espaces identitaires, la dernière exposition d’eXcentrer, une série de quatre expositions de groupe qui ont composé sa programmation de septembre 2019 à mai 2020. Présentée du 20 mars au 10 mai prochain, l’exposition portera sur la dualité entre l’ouverture sur le monde et les lignes de fractures qui s’y insèrent – retraits, ssures, fermetures – et présentera les œuvres de Randa Maddah, Emilie Serri, Guillermo Trejo et Kim Waldron. Le choix des thématiques, des artistes et des œuvres est fait de manière collaborative dans le cadre d’une résidence de commissariat réalisée par Marthe Carrier (Galerie B-312), Stéphanie Chabot (Centre des arts actuels Skol), Emmanuelle Choquette (Arprim, centre d’essai en art imprimé) et Émilie Granjon (CIRCA art actuel).

Citoyens du monde, qui sommes-nous, exactement? Les mirages de la mondialisa- tion sont-ils en train de niveler, voire d’effacer nos appartenances culturelles, sociales et politiques au pro t d’une économie planétaire qui n’a que faire des frontières et des États? À quoi tiennent nos territoires? Quelles en sont les sources souterraines? Pour cette exposition, Espaces identitaires, les artistes ont puisé dans ces registres. Ils nous proposent des œuvres qui abordent, sur un mode intimiste, ces liations. La vidéo de Randa Maddah nous entraîne sur les hauts plateaux du Golan, sa terre d’origine (l’artiste vit maintenant en France), qui jouxte les frontières d’Israël, de la Syrie, de la Jordanie et du Liban. Dans un lent rituel de gestes issus du quotidien – elle balaie et nettoie les lieux, meuble l’espace, l’ornemente – l’artiste se réappro- prie une maison en ruine, détruite lors des bombardements israéliens ayant eu lieu en 1967. En occupant cette maison abandonnée, l’artiste met en scène des méca- nismes de résistance et de réappropriation. Née à Montréal d’une mère belge et d’un père syrien, Émilie Serri examine sa lia- tion avec la Syrie, un pays qu’elle a très peu connu. L’installation vidéo R0G255B0 se compose d’un écran lumineux, un green screen suspendu. D’un côté de l’écran, on entend la voix de son père racontant des fragments de sa Syrie natale, entrecoupée d’une voix de synthèse référant à des guides touristiques. De l’autre côté, projetées, on peut lire des phrases glanées sur le web, extraites du quotidien de Syriens y vi- vant. Aucune image : seules subsistent les paroles et les écrits, auscultant une expérience réelle ou fantasmée d’un pays aujourd’hui peu accessible.

Guillermo Trejo, artiste mexicain vivant à Ottawa, nous propose une oeuvre où il trace la ligne officielle de sa double identité : il réunit, en une seule image, les photographies extraites de ses deux passeports dont il reproduit également les rectos, accompagnés de leurs numéros de matricule. Pour la série Protesta, dont il propose ici une nouvelle itération, l’artiste extrait des phrases des médias publics et sociaux qu’il réinjecte dans l’espace de la galerie. Il reprend ainsi les techniques de recouvrement des grafitis utilisés par le gouvernement mexicain pour masquer l’af chage intempestif d’une dissidence agrante. La série Made in Québec de Kim Waldron, réalisée en Chine, présente l’artiste se mettant en scène dans des situations de travail variées. Elle offre son temps en reconnaissance de l’importante contribution chinoise à l’accessibilité des biens de consommation, dont pro te largement l’Occident. Vêtue d’un sarrau gris, on peut voir l’artiste cuisiner dans un restaurant, livrer des bouteilles d’eau, confectionner des vêtements et nettoyer les sols : ces différents contextes performatifs mènent dès lors à des réflexions à caractère social ou politique.

MĂ©diation culturelle

Des activitĂ©s sont Ă©galement prĂ©vues au calendrier, restez Ă  l’affĂ»t.

Pour plus d’information ou pour procéder à une réservation d’atelier de groupe, contactez Hella Derouin, Responsable de l’animation, par téléphone au 819 477- 5518, poste 224, ou par courriel à hderouin@artsdrummondville.com.

La GAD est accessible en fauteuil roulant et le public est invité à s’informer de ses activités par le biais des réseaux sociaux et en s’inscrivant à son infolettre à excentrer.com.

Pour lire l’opuscule de l’exposition c’est ici