eXcentrer : Les mémoires vagabondes
- Jean-Michel Leclerc, Gwenessa Lam, Céline B. La Terreur, Laurent Craste
eXcentrer : Les mémoires vagabondes, deuxième d’une série de quatre expositions collectives
La Galerie d’art Desjardins (GAD) est heureuse de présenter la seconde exposition d’eXcentrer, une série de quatre expositions de groupe qui composeront sa programmation jusqu’en mai 2020. Les mémoires vagabondes sera présentée du 8 novembre au 15 décembreprochain. Cette exposition portera sur le thème de l’histoire, de l’archive et de la mémoire et présentera les œuvres de Céline B. La Terreur,Laurent Craste, Gwenessa LametJean-Michel Leclerc. Le choix des thématiques, des artistes et des œuvres est fait de manière collaborative dans le cadre d’une résidence de commissariat réalisée par Marthe Carrier(Galerie B-312), Stéphanie Chabot(Centre des arts actuels Skol), Emmanuelle Choquette(Arprim, centre d’essai en art imprimé) et Émilie Granjon(CIRCA art actuel).
Et si le mot Histoire s’accordait au pluriel?
La mémoire entretient une relation complexe avec l’histoire : les traces visuelles, les archives, les témoignages – l’ensemble de ce que l’on pourrait qualifier de preuve documentaire – nourrit la connaissance historique. Mais le travail de la mémoire n’appartient pas qu’à l’historien, il est collectif et repose sur un équilibre précaire entre objectivité et subjectivité. C’est dans cette tension que se situent les œuvres de l’exposition Les mémoires vagabondes, entre fiction et critique de la représentation historique.
Jean-Michel Leclerc puise des images dans des journaux, revues et périodiques du début du XXesiècle qu’il s’approprie de manière sensible. Alors que les archives qu’il sonde retracent les paysages socio-politiques à différents moments donnés de l’histoire moderne, ses œuvres proposent plutôt des récits imaginés, laissant place à l’interprétation et la projection.
Si l’approche de Jean-Michel évoque le caractère imprécis et flou de la mémoire, Gwenessa Lam évolue également dans cette voie avec la pièce Shilu Tower II, une reproduction d’un dessin grand format fait par l’artiste qui représente une tour appelée diaolou, entre logis et rempart. Jouant dans un registre de la séduction, le dessin de cette icône d’architecture permet d’aborder des questions de représentation et d’identité culturelle à travers le souvenir à la fois idéalisé et théâtralisé.
Pour sa part, Céline B. La Terreur convoque une iconographie associée à une reconnaissance collective qu’elle met en dialogue avec des problématiques sociales souvent cachées. Jouant dans une esthétique de séduction qui rappelle l’ornementation, les tableaux et la sculpture Jusqu’à ce que la mort nous sépareforment une série qui s’inscrit dans un corpus d’œuvres qui critique l’attitude d’aveuglement ayant trop souvent cours dans nos sociétés par rapport à la violence conjugale.
Les sculptures de Laurent Craste remettent elle aussi en question la signification d’objets en apparence ornementaux. S’inspirant de modèles originaux de porcelaines européennes des XVIIIeet XIXesiècles, l’artiste procède par altérations et détournements afin de transformer les sujets traditionnellement véhiculés par ces objets de luxe. Par ce jeu de détournement non sans une pointe d’humour, l’artiste nous amène à réfléchir sur les systèmes et le langage d’expression du pouvoir dominant.
Vernissage : 8 novembre, dès 19h
Le public est chaleureusement convié au vernissage de l’exposition Les mémoires vagabondes, qui aura lieu le vendredi 8 novembre de 19h à 22h. Ce sera l’occasion de rencontrer les artistes et les commissaires dans une ambiance conviviale.
Navette aller-retour gratuite : départ à 17h30 de la gare d’autocars située à Berri-UQAM (premier arrivé, premier servi). Le retour à Montréal est prévu vers 23h.
Médiation culturelle
Des activités sont également prévues au calendrier, dont une discussion avec la co-commissaire Emmanuelle Choquette et les artistes Laurent Craste et Jean-Michel Leclerc, qui aura lieu le mardi 26 novembre de 12h à 13h30. Un atelier de création sera également offert aux 8 à 12 ans le samedi 30 novembre, de 14h à 16h.
Pour plus d’information ou pour procéder à une réservation d’atelier de groupe, contactez Hella Derouin, Responsable de l’animation, par téléphone au 819 477-5518, poste 224, ou par courriel à hderouin@artsdrummondville.com.
Pour en savoir davantage sur l’exposition et le travail des artistes, retrouvez ici l’Opuscule.
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